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Libération
Critique

Pièges en direct. RTL, «C'est bien de le dire», tlj. à 15 h.

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publié le 29 avril 2000 à 23h41

«Pour ceux qui nous attrapent en route, je rappelle que nous parlons

de la sexualité des uns et des autres, dans tous les sens et où que ça aille.» Pour tous ceux qui n'ont jamais écouté l'émission de Christophe Dechavanne, revenons donc sur celle de jeudi dernier. Claude Aron, un spécialiste de physiologie de la reproduction, y était invité pour discourir d'un thème très vendeur: Homo ou bi. Le professeur, dont on se demande en quoi ses compétences avaient à voir avec le sujet, y expliquait, vieille France, qu'il y existe trois sortes de sexualités: la bi, l'homo et l'hétéro. Et Dechavanne de s'interroger: «Est-ce que c'est dès la naissance que tout est figé?» Le professeur: «Chez l'animal, c'est sûr, chez l'homme c'est probable (...) Mais il peut y avoir des phénomènes sociaux. On ne peut pas dire qu'être bisexuel est une fatalité.» A chaque fois qu'un auditeur lui racontait son histoire sexuelle, l'expert se bornait à répéter que le psychisme primait sur le physique. A Arnaud, ce camionneur marié qui expliquait n'éprouver du plaisir qu'avec des hommes habillés en femme, il livra cette analyse: «Son psychisme est déterminant. Il a besoin de mettre une robe pour que ça se déclenche, donc c'est purement psychologique.» Merci pour l'analyse du café du commerce. Plus tard, Arnaud émit le regret que sa femme ne soit pas au courant: «J'ai voulu lancer le sujet, et j'ai bien vu que non, que ce qu'elle recherchait, c'était un homme, un vrai.» Dechavanne qui ne peut résister à la te