«Quand c'est fini à ninini, ça recommence.» Ce refrain populaire des
années 50 pourrait être retenu comme slogan du feuilleton publicitaire réunissant le français Publicis, l'américain Youg & Rubicam et le britannique WPP. Alors que l'on pensait que, pour la seconde fois en une semaine, les choses étaient bâchées au profit de WPP , le Wall Street Journal affirmait hier, dans son édition électronique, que le groupe français n'avait toujours pas renoncé à acquérir l'agence américaine. Citant «des personnes proches du dossier», le quotidien économique américain assurait que les banquiers de Publicis sont toujours en contact avec Young & Rubicam et laissent miroiter une offre de l'ordre de 65 à 70 dollars par action, dont une partie en cash. L'offre de Publicis, qui n'a pas confirmé l'information, serait ainsi supérieure à celle du groupe britannique WPP (évaluée à 34,15 milliards de francs), dans une transaction entièrement basée sur un échange d'actions. La question du management serait toujours en suspens.
Une fusion de Young & Rubicam avec WPP (qui possède déjà les grosses agences Ogilvy & Mather et J. Walter Thomson) donnerait naissance au premier groupe publicitaire mondial, doté du budget de marques aussi gourmandes de pub telles que Danone, Barilla, Colgate ou Ford. Le constructeur américain, l'un des principaux clients de Y & R, aurait mis son veto quant à une fusion avec Publicis, craignant à terme un conflit d'intérêts avec Renault, dont le budget publicitaire est