Les matinales étaient déjà un peu pagaille. Chacun y allait de sa
blague et les épisodes de Baklava ou la toge écarlate avaient le chic de vous dépayser en quelques secondes. Ces instants-là pouvaient difficilement se classer dans les réveils routines. A l'occasion du Festival de Cannes, Nova a opté pour un petit décalage horaire, et a programmé son émission phare Jamais sans mes fibres en début de soirée. Direction donc la terrasse Netgem-Website Story du Noga-Hilton. Tous les soirs, l'équipe agrandie pour l'occasion (Yannick, Mélusine mais aussi Henry Chapier et François Pier), y fait son cinéma. Chaque édition (le soleil tape encore un peu à cette heure-là) est une véritable mise en scène. Un joli petit bazar ambiant où les animateurs ont la voix bien cassée, légèrement vaporeuse aussi (on se demande bien pourquoi) et le rire qui se dégaine à la moindre parole (les éclats de Yannick sont à ce titre un spécimen rare à écouter au moins une fois). L'émission est une sorte de chassé-croisé entre la terrasse où défilent cinéastes et acteurs, le studio de Paris où Aline, débordante d'énergie, récite à fond la caisse ses plans, et les rues de Londres où Laure raconte ses chines de la journée ou du week-end. «On est coupés du monde», avoue à l'antenne l'équipe cannoise. C'est le moins que l'on puisse dire. Car voilà, vous pouvez aussi bien avoir droit à un reportage sur les chupa-chups (coca-cola ou caramel?) que l'on peut s'offrir sur la Croisette qu'aux commentaires pointus et