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Interview

PUBLICITE. Maurice Lévy «Les fusions sont inévitables».

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Maurice Lévy, patron de Publicis, revient sur la tentative avortée de rachat de l’américain Young & Rubicam.
publié le 27 mai 2000 à 0h47

«J’y vais ou j’y vais pas?», telle fut la ritournelle du feuilleton publicitaire de ce printemps. Quinze jours d’atermoiements pour savoir qui, du français Publicis ou de l’américain WPP, ajouterait à son escarcelle la septième agence mondiale, plus vieille enseigne de Madison Avenue: Young & Rubicam. Laissant Martin Sorrell, patron de WPP, constituer le premier groupe mondial de publicité, Maurice Lévy a finalement décidé de se retirer de la partie. Sans pour autant renier ses ambitions américaines.

Vous venez de laisser échapper votre rapprochement avec Young & Rubicam. Quelle leçon tirez-vous de ce feuilleton à rebondissements?

Aussi étrange que cela puisse vous paraître, c'est un épisode formidable qui témoigne du succès de Publicis aux Etats-Unis. Young & Rubicam, une entreprise 30 à 40% plus grosse que nous, présente sur le marché américain depuis 1923, nous a demandé de faire une offre pour contrer la proposition de WPP. C'est la démonstration que notre stratégie a réussi et que Publicis est maintenant un des acteurs incontournables sur la scène mondiale.

Des regrets?

Je n’étais pas prêt à jouer les lièvres dans cette affaire. Je mentirais en disant que je n’ai pas rêvé que cela aboutisse, permettant ainsi à Publicis de figurer tout en haut de l’affiche, à la quatrième place mondiale. Encore que le classement ne me préoccupe pas. Publicis est aujourd’hui le neuvième groupe mondial, ce qui il y a quatre ans était inespéré. L’Europe et la France,