Samedi, à Nantes, la ministre de la Culture et de la Communication,
Catherine Tasca, a pris nettement partie dans le conflit qui oppose les défenseurs de la station de service public FIP à la direction de Radio France qui, via le «plan bleu» de redistribution des fréquences, met en péril cette radio. Cette prise de position s'explique, selon la ministre, parce qu'«à Nantes, FIP est devenu un acteur de la vie culturelle. Ce constat, ainsi que la mobilisation autour de la station, m'a incitée à demander au président de Radio France de reconsidérer sa décision», a-t-elle indiqué lors d'un déjeuner, où elle a rencontré les principaux acteurs culturels de la métropole nantaise.
Le plan bleu, élaboré par le président de Radio France, Jean-Marie Cavada, prévoit que sur les neuf stations FIP, deux seront remplacées par des locales (Nice et Metz), trois par le Mouv' (Lille, Lyon et Marseille), station pour jeunes, et trois seront maintenues (Paris, Bordeaux et Strasbourg). A Nantes, une solution est étudiée, qui permettrait le maintien de FIP (25 000 auditeurs selon un sondage Médiamétrie de juillet 1999) et l'arrivée du Mouv', grâce à une fréquence disponible à Angers.
Pas d'ingérence. Que va-t-il se passer si la ministre va dans les autres villes où une station FIP est menacée? Voulant se préserver de toute ingérence directe, Catherine Tasca a précisé: «Ce sont aux présidents de l'audiovisuel d'établir des projets pour leurs entreprises. J'ai simplement fait une demande globale pour q