Menu
Libération
Critique

Musiques et vieilles dentelles. France Musiques, «les Greniers de la mémoire», par Karin Le Bail, le dimanche de 14h30 à 15h30.

Article réservé aux abonnés
publié le 3 juin 2000 à 1h24

Des gammes rythmées par des accords de piano. Puis quelques fous

rires. La répétition se joue allegressimo. Nous sommes en 1950. Le premier mouvement de ce documentaire radiophonique (tous les dimanches du mois de juin), consacré au Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, s'annonce comme une balade endiablée. Une remontée dans le temps emballée où les greniers de la mémoire iront défricher quelques morceaux inédits. Aujourd'hui, l'émission retrace les premiers instants du Festival. A commencer par cette ouverture du Cosi Fan Tutte, de Mozart, qui lève le rideau ce dimanche et avait marqué, en juillet 1957, l'ouverture des festivités. Ce sont des archives de l'époque, répétitions, représentations, et les témoignages de Gabriel Dussurget (fondateur du Festival) qui mettent en scène les premières notes de ce festival. «Aix est une ville assez magique qui, à côté de la turbulente Marseille, est une ville de calme, je veux dire à l'époque. C'était une ville silencieuse avec ses beaux hôtels du XVIIIe et XIXe , c'était presque une ville musée. Et puis une fois que le Festival a commencé, il y a tout de même eu la magie des nuits, ce ciel noir étoilé», se souvient le chef d'orchestre de l'événement. Ce retour en arrière, ficelé avec humour et rythmé par les accents chantants du sud de la France, transporte l'auditeur dans les salles de répétitions et de concerts, au coeur de la ville et de ses cours intérieures. L'oreille est séduite par ces vieilles bobines d'un autre temps, gré