La semaine dernière, lors du colloque «Publicité et netéconomie» qui
s'est tenu à l'Assemblée nationale, Catherine Tasca s'est demandé si «le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'est pas entré sur le terrain réglementaire qui n'est pas le sien» en publiant, le 22 février, un communiqué autorisant l'ouverture, le 1er septembre 2000, de la publicité télévisée aux sites Internet de secteurs jusqu'ici interdits par le décret du 27 mars 1992 (édition littéraire, presse, cinéma et distribution).
Parole au Conseil d'Etat. Le CSA avait alors déclenché les foudres des uns représentants de la presse quotidienne régionale, de l'édition et du cinéma, qui craignent une redistribution des investissements publicitaires en faveur de la télévision et les encouragements des autres publicitaires et membres de la grande distribution, tout heureux que la petite lucarne s'ouvre enfin à leurs campagnes par le biais de leurs sites Internet. Une semaine plus tard, histoire d'apaiser les esprits, l'instance publiait un second communiqué annonçant l'ouverture, a posteriori, d'une concertation avec 28 organisations professionnelles concernées. Un peu tard? «On peut critiquer la méthode, déplorer que la concertation n'ait pas été suffisamment menée avant la publication du premier communiqué, a déclaré la ministre de la Culture et de la Communication, avant d'ajouter que, sur cette question, elle prendrait ses «responsabilités». En clair, si une décision doit être prise ce sera «par voie réglementair