«Le Journal de la création: Philippe Caubère». La Cinquième, dimanche, 9h30. Philippe Caubère, l'enfant terrible du Théâtre du Soleil, reçoit les caméras de l'excellent Journal de la création dans la maison de son grand-père, près de Marseille, où il prépare un nouvel épisode de son oeuvre-fleuve. Claudine et le théâtre, que l'on découvrira dans le plein air d'Avignon, est la première partie d'un ensemble à venir, L'homme qui danse. Une tétralogie autobiographique, nettement plus intime que les onze épisodes précédents, puisqu'il s'agit cette fois de son enfance, depuis la naissance de Ferdinand, le personnage de toujours, jusqu'aux années d'apprentissage. Dans le salon de la maison familiale, Caubère joue l'accouchement et, fidèle à son habitude vorace, refait tous les personnages: jambes en l'air écartées, il est sa mère hurlant, la bouche déformée; il se relève, tend ses mains et devient le médecin. La figure centrale et toute puissante n'est plus Mnouchkine mais Claudine, la mère dévorante. Il y aura aussi «le maréchal de Gaulle», Johnny et d'autres personnages typiquement marseillais. Sur les collines qui surplombent la ville où, enfant, il s'inventait déjà son propre théâtre, Caubère raconte l'origine de ce texte issu d'improvisations, il y a vingt ans. C'est Roger Goffinet, son assistant, qui avait eu le réflexe d'enregistrer ces moments sur cassette, qu'il a ensuite retranscrites mot à mot. Depuis, l'acteur ne travaille plus que de cette manière: «L'improvisation, c'
Critique
Caubère, sa vie en actes
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par Maïa BOUTEILLET
publié le 10 juin 2000 à 2h06
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