«Ciné-cinécourts, palmarès 2000». Ciné Cinémas 1, samedi 20 h 30.

Comme chaque mois de juin, le magazine des courts métrages propose un best of de l'année écoulée, agrémenté d'un double palmarès, l'un concocté par les abonnés de Ciné Cinémas, et l'autre par un jury professionnel (1). Le journaliste Patrice Carré, successeur de France Roche aux commandes de Ciné-cinécourts depuis septembre, a présélectionné dix-huit films de fiction française et sept d'animation. Vue l'extrême variété des oeuvres proposées, difficile de déterminer des tendances lourdes du court métrage made in France. Tout juste peut-on remarquer un allongement, souvent inutile, de la durée moyenne des films et, en ce qui concerne les dessins animés high tech (images de synthèse), une fâcheuse habitude à oublier le scénario en route. A côté des habituelles parodies de «grands» films, parfois amusantes (Il était une fois dans l'Oise, de Christophe Morin, inspiré de Sergio Leone) mais de l'ordre du gadget, des cinéastes débutants osent heureusement affirmer leur personnalité avec une belle audace. En attendant de découvrir le verdict des urnes, Libération propose le palmarès alternatif suivant.

Grand prix: le Coeur net, d'Angelo Clanci. Un couple bourgeois accueille un SDF, le temps d'une douche. La honte du pauvre qui a peur de salir la salle de bains du riche, la mauvaise conscience très catho-de-gauche des bourges qui n'osent pas regarder le SDF en face et désinfectent tout après son passage: tout est impitoya