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Libération

Un écho au combat d'un journaliste syrien.

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publié le 14 juin 2000 à 2h11

La «plume d'or de la liberté» 2000 a été attribuée lundi au journaliste syrien Nizar Nayouf, actuellement emprisonné. Ce prix, destiné à récompenser le combat que le journaliste mène pour la liberté de la presse dans son pays, a été remis dans le cadre du congrès annuel de l'Association mondiale des journaux (AMJ).

Nizar Nayouf, rédacteur en chef du mensuel Sawt al-Democratiyya («la voix de la démocratie») et secrétaire général du comité pour la défense de la liberté démocratique en Syrie, a été arrêté en janvier 1992 et condamné en mars de la même année à dix ans de travaux forcés par la Cour suprême de sécurité syrienne pour «participation à une organisation interdite».

Selon l'AMJ, Amnesty International et Reporters sans frontières (RSF) qui ont pris sa défense, Nizar Nayouf aurait été torturé à diverses reprises. Et au cours de ses huit années de détention, il aurait observé plusieurs grèves de la faim. Paralysé des membres inférieurs, souffrant d'une fracture de la colonne vertébrale, il est maintenu au secret dans la prison militaire de Mezze à Damas.

En 1998, Nizar Nayouf avait reçu le prix RSF-Fondation de France. Le 27 avril dernier, Reporters sans frontières, sous la foi d'informations officielles, avait annoncé sa libération quelques jours plus tôt. Il n'en n'était rien, et RSF dut démentir et s'excuser auprès de Nizar Nayouf et de sa famille. Depuis, le frère du journaliste a déclaré à Amnesty International qu'il lui avait rendu visite à deux reprises en prison et q