Menu
Libération
Critique

Je bats mon enfant.

Article réservé aux abonnés
""Une femme neuve"". TF1, 20h50
publié le 19 juin 2000 à 1h36

"Une femme neuve". TF1, 20 h 50. Ce n'est pas un Combat de femme de M6 mais c'est tout comme. En tout cas, on ne peut pas reprocher à la fiction télé de ne pas vouloir aider les femmes à assumer leurs responsabilités familiales, à se déculpabiliser, à s'aimer, à s'en sortir. Juges, pédicures, psys, voyantes, instits, infirmières, toubibs, flics, tous les représentants institutionnels sont sur le pont, sans oublier la chaîne de la grande solidarité entre femmes. C'est une véritable religion de l'entraide et de la ténacité dans la bagarre pour une famille meilleure qui se propage, soir après soir, dans le petit écran. Cette fois, c'est Michèle Laroque, actrice et néanmoins marraine de l'association Enfance et partage-Normandie, qui se coltine le thème de la maltraitance à enfant. Mélo, courage, meute de clichés bien-pensants psycho-socio-cul, tout y est, mais une baignoire pleine d'eau et le bruit oppressant d'un robinet qui coule, soutenus par une actrice qui va au charbon sans chichis, introduisent, même lointainement, un je-ne-sais-quoi de hitchcockien qui fait la différence. Marie est une femme banale, avec mari gentil, progéniture sans problème, maison confortable. Tout bascule le jour où sa fille souffle ses neuf bougies. Marie devient dépressive, violente, et se met à cogner sur l'enfant. Le passé rôde, des fantômes sont entrés dans la maison, et l'incompétence caricaturale du film en matière de psychanalyse va le sauver en partie de lui-même, c'est-à-dire de la tendanc