Et si le numérique hertzien allait rejoindre le "plan câble" de 1982 au cimetière des fausses bonnes idées? Déjà, on lui donne le doux surnom de "télévision numérique du pauvre", et si Jean-Pierre Cottet, conseiller pour le numérique hertzien à France Télévision, veut croire que c'est "parce qu'elle est gratuite", le numérique terrestre souffre sans conteste d'un problème d'identité. Tout le monde s'accorde sur ce qu'elle ne doit pas être - ni généraliste ni thématique -, mais on a beaucoup plus de mal à définir ce qu'elle sera. Selon Jean-Pierre Cottet, qui s'exprimait récemment lors d'un colloque, c'est "une télévision de service qui va arriver, moins émotive et plus textuelle, qui ne pourra fonctionner que si nous faisons confiance à des créateurs". Ambitieux programme, mais Jean-Pierre Cottet lui-même en est encore à se demander si, "dans le cas d'une chaîne pour les jeunes adultes, il vaut mieux créer une thématique ou plutôt un guide permettant de s'orienter dans les programmes préexistants".
France en berne. Les exemples étrangers n'éclaireront la chandelle de personne tant ils sont divers, selon que le câble et le satellite sont plus ou moins développés, selon qu'on a décidé de favoriser plus ou moins le public ou le privé. Si le numérique hertzien britannique lancé en novembre 1998 est souvent cité en exemple, on oublie qu'il est soumis à une concurrence forte du satellite et que l'offre est majoritairement payante. En France, priorité a été donnée par la loi au serv