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Libération
Interview

""Passer de nouveaux talents n'est pas forcément risqué""

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publié le 30 juin 2000 à 1h59

Les 300 CD d'artistes "nouveaux talents" envoyés par le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep, qui réunit surtout les grosses sociétés internationales de production ) à certains députés en début de semaine n'y ont rien changé. Mercredi soir, l'Assemblée nationale a voté une réduction des quotas de chansons francophones à la radio. Jusqu'ici, les radios étaient tenues de diffuser 40 % de chansons françaises, dont 50 % de nouveaux talents ou de nouvelles productions. La nouvelle loi sur l'audiovisuel distingue deux sortes de radios, les traditionnelles et les jeunes, pour simplifier. Les premières (RTL, France Inter, Europe 1, etc.) devront diffuser 60 % de titres francophones, dont 10 % du total provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions. Les secondes (Skyrock, NRJ, Fun Radio) ne devront passer que 35 % de chansons françaises, dont 25 % de nouveaux talents (aucune obligation n'est prévue concernant les nouvelles productions). Entretien avec Marc Lumbroso, président d'EMI France et fraîchement élu à la tête du Snep.

Envoyer des CD à des députés, c'est une tentative de corruption?

C'est une démonstration pour montrer que l'industrie phonographique investit sur les nouveaux artistes. Que la notion de nouveaux talents n'est pas une idée abstraite. Tous les députés n'ont pas compris le message. Certains ont cru qu'on voulait acheter leur vote avec ces envois de CD. Ce n'est évidemment pas le cas.

Comment en est-on arrivé à réduire les quotas de diffusion