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Libération
Critique

L'athlète et la bête

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""La Nature des champions"". France 2, 20 h 50.
publié le 6 juillet 2000 à 2h52

Le documentaire animalier n'est plus ce qu'il était. Depuis l'époque héroïque des sujets du genre "Le rut du bouquetin des Alpes", tout, ou presque, a été fait.

Le meilleur (National Geographic pour son classicisme) comme le pire. Avec la Nature des champions, diffusé tout l'été sur France 2, on touche carrément au baroque. Le concept tient de la compil' débridée et du foutoir absolu. Dans cet univers imaginé par le producteur Frédéric Lepage, l'homme est un sportif de haut niveau. Il est humble, il respecte notre belle nature, surtout les Bahamas. En images, cela donne une série de reportages exotiques où l'homme et l'animal s'affrontent, se comparent sur fond de discours scientifique extra-light. Un sprinter et un guépard, un marcheur et un dromadaire, une championne de surf top-model et un lion de mer, un gymnaste et un singe-araignée muni, contrairement à son collègue humain, d'une queue préhensile... N'importe quoi? En effet. Le reportage où Muriel Hermine défie un banc de poissons dans sa discipline favorite, la natation synchronisée, promet beaucoup. Pour finir, si Bixente Lizarazu s'en tire plutôt bien comme présentateur candide, son association avec Marie-Claude Bomsel, professeur au Muséum d'histoire naturelle, est exaspérante. Peu à l'aise dans son rôle de prof hypercool, elle s'adresse à la caméra avec un ton qui rappelle vaguement celui d'une éducatrice en charge de débiles incurables. Finalement, la grande nouveauté par rapport aux documentaires animaliers d'ant