Les Kinks ont permis à des petits jeunes maîtrisant mal la langue de Shakespeare de se «rouler des gamelles» sur You really got me. Créé en 1963, le groupe britannique a eu la malchance de se trouver en concurrence avec les Beatles et les Stones. Fondateur, compositeur et chanteur des Kinks, Ray Davies est l'auteur inattendu de ce téléfilm musical, tourné en 1985 (soit un an avant le mastodonte Absolute Beginners, auquel il a d'ailleurs collaboré). Return to Waterloo est diffusé pour la première fois en France ce soir. On pense bien sûr à Waterloo Sunset, titre mythique des Kinks mais plus trivialement, entre clip et ennui, cet étrange objet télévisuel met en scène le voyage jusqu'à Waterloo Station d'un quinquagénaire avec costume chic et mallette, d'apparence honnête. D'apparence honnête, car il ressemble étrangement au violeur recherché sur la ligne. Tout en observant les autres voyageurs (vieilles dames, punkettes entreprenantes...), l'homme (Kenneth Colley) s'abandonne à la rêverie, réfléchit sur sa vie: son enfance normée dans une public School, son mariage qui bat de l'aile, sa fille fugueuse... Les dialogues sont rares, mais, comme dans tout bon film musical qui se respecte, les voisins de compartiment (à noter Tim Roth, en punk) se lèvent et chantent... tout ce qui lui passe par la tête. Et notre mystérieux voyageur a, ma foi, les idées bien confuses. On n'a pas tout compris. Reste qu'on retrouve ici mais quelque peu éventés le sens aigu de l'introspection, la c
Critique
Tordu comme les Kinks
Article réservé aux abonnés
publié le 21 juillet 2000 à 2h26
Dans la même rubrique