Le téléphone va sonner avec un bruit de larmes et de regrets à France Inter. Avec la disparition de Gilbert Denoyan, 60 ans, décédé hier à l'hôpital Laennec où il avait été admis pour une intervention chirurgicale, la radio perd l'un des pères de son interactivité. Explorateur curieux des ondes, son diplôme de l'Ecole centrale électronique en poche, Gilbert Denoyan débute sa carrière radiophonique en 1963, à Europe 1. En 1970, attiré par la lumière ouatée du petit écran, il rejoint la Deuxième chaîne. En 1975, lors de la création de Radio France (après le démantèlement de l'ORTF), il arrive à France Inter en tant que rédacteur en chef adjoint. C'est à ce titre qu'en 1978 il crée et produit Le téléphone sonne, qui sollicite l'auditeur, une formule dont le succès n'est toujours pas démenti.
L'année suivante, avec toujours la soif de savoir ce que l'auditeur pense, il inaugure des concepts plus politiques: Face au public et Duel. En 1982, c'est Vendredi soir, devenu Objections en 1993, qu'il produit et présente. Avec son compère réalisateur Jean Morzadec, il lance Zappinge (1990-1994) et C'est aussi ça la vie (1995-1996).
En mars 1996, il se retrouve des deux côtés du micro, nommé directeur général délégué, chargé de la coordination des antennes. Il seconde Patrice Duhamel, directeur général de Radio France, avant de lui succéder cinq mois plus tard. A l'été 1998, il lance l'éphémère 98 Radio France, pendant la Coupe du monde de football. Depuis janvier 1999, côté antenne, Gilber