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Libération

Les télévisions surfacturent-elles la pub?

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Le parquet de Nanterre ouvre une information pour escroquerie.
publié le 10 août 2000 à 3h19

Les chaînes de télé se feraient-elles du beurre sur le dos de leurs annonceurs? C'est ce que semble soupçonner le parquet de Nanterre, qui a ouvert en avril une information judiciaire contre X pour «escroquerie». L'information a été révélée hier par le Canard enchaîné: «Sur un échantillon de contrats publicitaires totalisant 622 millions de francs», des «surfacturations variant entre 4 % et 13 % des sommes dues» auraient été découvertes. L'information judiciaire fait suite à un audit mené par la société Vérimédia à la demande d'une douzaine de clients des régies publicitaires des chaînes de télé. L'audit était destiné à contrôler que les tarifs facturés étaient bien ceux en vigueur au moment de la diffusion des spots. Résultat de l'enquête: les clients estiment que «les chaînes facturent l'annonceur au prix de l'horaire théorique de passage de son spot publicitaire, et non à celui de sa réelle diffusion». 30 % des spots de pub ne seraient pas diffusés à l'heure prévue.

Les chaînes ne le voient, bien sûr, pas ainsi. Par le biais du Syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV), qui les regroupe, elles se disent «choquées» par ces accusations. «Nous vendons des écrans publicitaires liés à une émission, explique Stéphane Martin, représentant du SNPTV, et non des écrans liés à des horaires.» Là n'est pas le problème, selon Me Berlioz, avocat de Vérimédia, qui s'apprête à porter plainte: «Nos clients comprennent qu'il peut y avoir des retards, ils réclament simplement des ex