Menu
Libération

Vivendi-Seagram-Canal+: Bruxelles tique sur la fusion.

Article réservé aux abonnés
La Commission réclame plus d'informations sur le projet.
publié le 10 août 2000 à 3h19

On pensait pourtant que l'affaire était bouclée. Après le feuilleton à rebondissements de la fin juillet et le feu vert du CSA, la fusion Vivendi-Seagram-Canal + semblait acquise. Elle devait donner naissance à un nouveau géant planétaire de la communication et des médias, Vivendi Universal.

Mais, hier, la Commission européenne a annoncé que la notification de fusion, remise par les sociétés le 14 juillet, était incomplète. «Les compagnies doivent [...] fournir des informations complémentaires», a indiqué Amélia Torres, porte-parole en charge des questions de concurrence à la Commission. Les autorités européennes de la concurrence ne se prononceront pas sur la fusion le 21 août, comme initialement prévu. Malgré cette déconvenue, Vivendi et Canal + ont aussitôt publié un communiqué indiquant qu'ils étaient «confiants» et que la décision devrait intervenir «fin septembre».

A la Commission, on se refuse à tout commentaire, tout juste précise-t-on que «c'est une procédure normale». Bruxelles a adressé une liste de questions à Vivendi, qui doit y répondre avant fin août.

Déboires successifs. Qu'est-ce qui coince? La Commission refuse de le dire. Pareil chez Vivendi et Canal +, où l'on glisse toutefois qu'il ne s'agirait que de questions anodines. Cette opacité laisse la porte ouverte à toutes les suppositions. La fusion Vivendi-Seagram-Canal + a été annoncée le 20 juin dernier. Depuis, le joujou de Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi, va de déboires en reculades, la demande de complé