K.Rupert Murdoch, ou plus simplement Rupert Murdoch. «K» pour Keith et non pour Kane. Le magnat des médias campe pourtant à merveille l'ogre d'Orson Welles, un «Citizen Kane» qu'il a déjà dépassé depuis longtemps. Il est présent dans la presse, dans l'édition, dans la télévision. Et ses 800 sociétés génèrent un chiffre d'affaires global de 14 milliards de dollars. Huit cents plus une depuis lundi: Chris-Craft Industries ­ que CBS-Viacom venait tout juste de renoncer à racheter ­ à laquelle s'ajoutent deux de ses filiales, BHC Communications et United Television, propriétaires de dix stations régionales de télévision aux Etats-Unis.

Les dix chaînes régionales dont Murdoch vient de se porter acquéreur, en échange de 5,35 milliards de dollars (presque 30 milliards de francs), se trouvent à New York, Los Angeles, San Francisco, Minneapolis, Phoenix, Orlando, Portland, Baltimore, Salt Lake City et San Antonio. Elles viennent enrichir le portefeuille télévisuel déjà bien garni de Murdoch aux Etats-Unis. Il y possède le réseau Fox, fort de 23 stations régionales. La société News Corp, dont Murdoch détient 40 %, devient très puissante à New York et Los Angeles, avec deux chaînes dans chacune des métropoles qui comptent plusieurs dizaines de millions d'habitants.

Industrie rentable. Rupert Murdoch s'est félicité de cette transaction qui «donne à News Corp et Fox Television une denrée rare dans une industrie hautement rentable». Fox Television s'est imposé comme le quatrième grand résea