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Libération

Des chaînes prises dans la Toile.

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publié le 19 août 2000 à 3h32

Les médias font-ils fausse route sur l'Internet? En particulier, les télévisions ­ groupes de communication qui ont le plus investi dans la diversification multimédia ­ sont-elles en train d'échouer dans la bataille des portails? Des Etats-Unis arrivent de sombres nouvelles. La semaine dernière, la division Internet du réseau américain NBC a annoncé le licenciement de 20 % de ses effectifs. Le réseau CBS vient de reporter ses plans de filialisation de son activité Web. La fréquentation des sites des chaînes américaines reste très inférieure à celle des grands portails (AOL, Yahoo, MSN, etc.) et, pire encore, leur part d'audience ne cesse de diminuer depuis le début de l'année.

Tableau inquiétant. Sous le titre «Les géants de la télé constatent qu'ils ne peuvent plus suivre sur le Web», le New York Times dressait lundi un tableau inquiétant de la situation. Et rapportait cette analyse d'un ancien responsable du multimédia de NBC: «L'erreur que font encore et toujours les groupes de médias traditionnels, c'est de tâtonner sur le terrain des "nouveaux médias" plutôt que d'y développer une stratégie en phase avec le coeur de leur métier.» Et le quotidien américain de souligner qu'effectivement, les sites des réseaux font leurs meilleures audiences lorsqu'ils proposent des contenus liés à leur programmation télévisuelle.

Ce renversement du vent n'a pas (encore?) atteint la France. Au contraire: avec son site eTF1, l'un des plus ambitieux du secteur média, la chaîne TF1 draine de pl