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Libération

Cavada donne le ton de France Bleu.

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publié le 23 août 2000 à 3h37

Hourtin (Gironde) envoyé spécial

A l'université d'été de la communication, à Hourtin, on n'hésite pas à faire dans la métaphore hardie, à la limite du mauvais goût. Le Concorde a ainsi été convoqué, hier, pour illustrer une annonce. C'est Philippe Meyer qui s'y est collé: «On est sur le tarmac, on va décoller mais on fera très attention à tout objet étranger qui pourrait se trouver sur la piste.»

Ce n'est pas un effet de la canicule, mais tout bêtement la présentation officielle du «Plan bleu» de Radio France. Sous cette appellation se cache une réforme visant à renforcer la présence régionale du groupe public. Réforme qui aboutit à la création d'un nouveau réseau, dénommé «France Bleu» (le service marketing de Radio France, ébouriffant de modernité, n'a que faire des accords) et dont la direction a été confiée à Philippe Meyer.

«Généraliste, populaire». Le PDG de Radio France, Jean-Marie Cavada, a résumé l'affaire sans prendre de gants : «On a 38 stations locales. Soit on les traîne comme un boulet, soit on en fait un vrai réseau.» Ce «vrai réseau», France Bleu donc, est le résultat de la fusion des stations locales de Radio France et de Radio bleue, la station des seniors. Les nouvelles radios diffuseront entre 8 et 14 heures de productions locales propres, le reste étant constitué par un programme national commun à tout le réseau ­ on appelle ça une «syndication».

Patrick Pépin, directeur général chargé des antennes locales, définit France Bleu comme une radio «généraliste, p