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Libération

Marc Tessier réélu, pas plébiscité.

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publié le 23 août 2000 à 3h36

Hourtin (Gironde) envoyée spéciale

«Ouf», «C'est un peu short», «C'est court»... Les commentaires qui ont salué, hier, à Hourtin, l'élection de Marc Tessier à la tête de la holding France Télévision oscillaient entre soulagement et perplexité. Tessier a été élu par six voix et trois bulletins blancs, par le Conseil supérieur de l'audiovisuel qui compte neuf sages. La majorité étant à cinq voix, on peut dire qu'il a eu chaud.

Pourtant cette élection était supposée aller de soi. En mai 1999, Marc Tessier avait été nommé à la tête de France Télévision dans l'objectif de mettre en branle le chantier du numérique hertzien et de préparer le passage à la holding qui coiffe France 2, France 3 et la Cinquième. Déjà, les conseillers lui garantissaient le fauteuil du holding, «sauf accident», précisait le CSA à l'époque.

Empressement. Quatorze mois après sa première nomination, il a perdu la voix d'un conseiller (il avait recueilli alors 7 voix sur 9). Les raisons? Les chaînes numériques envisagées semblent ne pas avoir dépassé le stade de l'ébauche et, comme un mauvais présage, le directeur du projet numérique, Patrick Ballarin, s'apprête à abandonner son poste. Pour l'instant, Tessier n'a pas réussi à remonter l'audience et les choix effectués sous sa présidence en matière de programmes n'ont pas toujours convaincu. Certains conseillers n'auraient, par ailleurs, pas apprécié l'empressement d'Hervé Bourges, président du CSA, à les faire revenir de vacances pour l'élection. D'autres se se