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Libération

La pendule.

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publié le 29 août 2000 à 3h46

Il y a le déluge d'images. Les otages de Jolo avant leur libération, dans leur camp. Les otages en partance pour la liberté, dans un camion. Puis les mêmes, libérés enfin, sur le tarmac d'un aéroport. Certains sourient, d'autres pleurent toujours. Le grand circus s'emballe. Des bras secs arrachent la journaliste Maryse Burgot à ses pairs, pas le temps de répondre aux questions. Chacun doit faire vite. Déguerpir, maintenant. Filmer à toute blinde. Dimanche, 20 heures. Les JT déversent les images de la libération par le groupe Abu Sayyaf de quatre femmes et d'un homme. Partout, la même frénésie. Jusque dans les familles des otages, qui téléphonent à leur enfant plus tout à fait captif (puisque halte forcée à Tripoli il y a, avant leur libération définitive).

Les caméras filment les conversations, fouillent les intérieurs. «On ne s'inquiète pas, on t'attend», assure une mère, bientôt en larmes. La cohue continue, et nous, on regarde ça, accroché comme rarement, un peu honteux devant cette intensité qui nous échappe, ces moments d'intimité au grand jour. Les réactions officielles, maintenant. Et puis le rôle de Kadhafi, le retour sur ces mois de captivité, etc. Les JT font leur boulot, et bien.

Un sprint qui durerait un quart d'heure. La fatigue gagne.

On voudrait sortir de la centrifugeuse.

Mais non. Béatrice Schönberg annonce un direct avec Jean Wendling, père de Sonia, du côté du Bas-Rhin. Cet homme qu'on vient de voir et de revoir, en polo rayé, téléphone en main, dans son pavil