Canal + annonce pour octobre un nouveau rendez-vous hebdomadaire, Cinémasia, consacré à l'animation japonaise.
Il sera inauguré par Lain, une fable cybernétique en treize épisodes, qui s'annonce aux antipodes des Pokémon. L'animation nippone un tant soit peu ambitieuse est déjà
au programme ce week-end avec Blue Submarine 6, réunion, en un (trop) long métrage de deux heures, d'une minisérie en quatre épisodes signée Mahiro Maeda. Dans un futur pas très lointain, un savant misanthrope a déréglé le climat : toutes les grandes villes ont été dévastées par des raz-de-marée et le professeur Zorndyke menace de prendre le contrôle de la Terre à la tête des affreux mutants qu'il a créés; seule résiste une flottille sous-marine où se sont rassemblés hommes et femmes de toutes nationalités. Résumé comme cela, le scénario sent mauvais le film de propagande guerrière, où tout ce qui est différent ou étranger est assimilé au Mal.
Sauf que Blue Submarine n° 6 réserve quelques surprises: les «bons» sous-mariniers apparaissent comme des robots de combat ivres de haine, le «méchant»
Dr Zorndyke se révèle finalement assez proche du complexe capitaine Némo, de Vingt mille lieux sous les mers, et le film ménage de troublantes rencontres entre un terrien désabusé et une mutante.
Le problème tient plutôt ici à l'animation. Maeda mélange curieusement techniques d'animation classique et images de synthèse, passant de l'une à l'autre, voire les superposant dans une même séquence. Mauvais calcul : les deu