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Libération
Critique

«Les Misérables» en 3D.

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«Les Misérables» (1/4). TF1, 20 h 55.
publié le 4 septembre 2000 à 3h59

Après Monte-Cristo et Balzac, et en attendant Quasimodo, voici Jean Valjean passé au rouleau compresseur des «3D», les Depardieu (star)-Decoin (scénariste)-Dayan (réalisatrice). Petites nouveautés: le budget a presque doublé (165 millions de francs, un record pour une télé française) et, cocorico, le projet a été préacheté par la chaîne américaine Fox Family (dans une version tournée en anglais et réduite de moitié, la bonne volonté US ayant ses limites). On pourra toujours se demander s'il était bien nécessaire de tourner une 18e version (au bas mot) du roman patrimonial de Victor Hugo. Reste que l'ensemble, sans atteindre des sommets, est nettement plus regardable que les précédents made in 3D. Si, pour cause de mise en scène passe-partout, les scènes de foule sont bien en peine de restituer le lyrisme du livre, le film retrouve du tonus dans les séquences plus intimes. L'adaptation de Didier Decoin, souvent caricaturale, ose ainsi une hypothèse intéressante, tout juste suggérée par Hugo: l'amour de Jean Valjean pour sa Cosette serait franchement incestueux. Depardieu, étonnamment sobre, est plutôt à son affaire dans ce rôle d'amant transi. Le reste du casting souffre des exigences de la coproduction: l'Américain John Malkovich-Javert, habillé comme un gestapiste et grimé comme son personnage de Mr Hyde dans Mary Reilly, fait regretter Michel Bouquet ou Bernard Blier, précédents titulaires du rôle ­ et ne parlons pas de l'Italien Enrico Lo Verso, pauvre Marius. Mais ces Mi