Vendredi 1er septembre, 8 heures du matin. «Je milite pour un journal pour enfants à 23 heures, ça me permettrait de me lever plus tard!» bâille Thomas Sotto, coprésentateur, avec Peggy Olmi, d'A toi l'actua! Dans la petite salle de rédaction de Sorciers Productions (1), quinze personnes un peu ébouriffées finissent de se réveiller. A trois jours de l'antenne, l'équipe d'A toi l'actua! rédacteur en chef, présentateurs, journalistes, JRI (journalistes reporters d'images), chef d'édition, réalisateur, infographistes, scriptes et documentalistes est à pied d'oeuvre.
Tous préparent le numéro zéro du journal télévisé pour enfants de France 3, comme s'ils allaient véritablement prendre l'antenne en direct à 17 heures. A l'instar des conférences de rédaction des JT traditionnels, on passe la presse en revue. «C'est quoi, ces journaux? C'est quand même pas là-dedans qu'on prend nos sources! Où est le Journal de Mickey?» plaisante Thomas Sotto, décidément en pleine forme. Pas de titres de presse jeunesse sur la table, mais les quotidiens et hebdomadaires généralistes: le Figaro, Libération, le Nouvel Observateur...
Les impôts attendront. Ce jour-là, les unes des quotidiens sont en grande partie consacrées à la baisse des impôts annoncée la veille par Laurent Fabius, actualité qualifiée de «pas très sexy» par la rédaction. «Alors, est-ce qu'on parle des impôts?» demande Pascal Petit, le rédacteur en chef. «Oh non!» soupire l'équipe. Thomas Sotto insiste: «Est-ce que ce ne serait pas