Voilà Emmanuel de Brantes, gesticulant, dimanche, dans Zone interdite. Le grand homme (selon un point de vue centimétrique) serait l'actuelle «coqueluche de la jet-set». Une sorte de prince, bien que simple fils de comte et de comtesse. Emmanuel est un chic type. Lunettes et moustaches rétros, il a le bagout qu'il faut, le rire qu'il faut, l'argent qu'il faut, l'entregent, le cynisme, la lucidité et l'effronterie qu'il faut. Etant des 58 millions de Français qui n'ont point vu le film Jet-Set, carton de l'été coécrit par le sieur, et dans lequel il s'est mis en scène par Lambert Wilson interposé, on reconnaît bien volontiers que ce de Brantes sort du lot de cet «été de la jet-set»... Les autres sont si attendus, si pathétiques, si drôôôles, qu'il n'y a rien à attendre... Avec Emmanuel (tu permets?), c'est autre chose. Ce zigoto-là pousse si loin l'autodénigrement et l'outrance, avec ce qu'il faut de pitoyable, que l'on prête un peu attention à ce qu'il dit. La réputation? «Le meilleur moyen de s'éclipser d'un dîner, c'est quand les gens commencent à parler de vous.» Saint-Tropez? «Un jeu de rôle, un parc d'attractions, avec ses pièges à éviter.» Ceci encore: «La jet-set, c'est comme une entreprise. Il y a l'argent. Il y a l'esprit. Je suis un homme d'esprit. C'est mon fonds de commerce.» Ou: «Je vis dans la fiction [...] Les autres, je leur laisse leur réalité de pacotille.» Un prince, on dit. Seulement, il en fait un peu beaucoup, le galopin. Il a un site. Et sur son site,
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