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Libération

Lettre à un ami.

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publié le 6 septembre 2000 à 4h04

Félicitations, Monsieur Vandel. Des années à attendre, des années à faire le chroniqueur permanent ; et voilà votre consécration enfin arrivée. Lundi soir, sur Canal +, vous aviez la fébrilité de ceux qui se lancent, et cette fébrilité avait quelque chose de touchant, si, si, il serait bien cruel de vous en tenir rigueur. C'est donc en toute sincérité, cher Philippe Vandel, que nous devons vous dire combien vos premiers mots de votre première saison ­ «C'est impressionnant. Ça fait quelque chose» ­ nous ont émus. Bien sûr, vous parliez du paquebot Nulle Part ailleurs, cette usine à gaz qui fait les trois-huit, ou presque (matin, midi, soir, week-end compris), toute pleine de gentils et de souriants, et jeunes, et beaux, et pas cons, et plutôt malins, mais on sentait bien que derrière ces mots, il y avait votre joie. Votre joie enfantine d'être enfin là. En vedette. En Vandel vedette. D'ailleurs, vous ajoutiez plus tard : «Il est bien ce nouveau studio. Un plateau magnifique.» Comme quoi, le monde du petit écran auquel vous appartenez n'est pas aussi ingrat que vos Guignols le disent. Et si votre sémillante et mystérieuse longévité cache mal le turn-over habituel de votre émission, votre présence nous rassure. Surtout que vous n'avez pas changé. Toujours vos bons mots, toujours vos coupures de presse hilarantes, toujours votre tee-shirt sous une veste noire, votre sourire, etc. Ce n'est plus Nulle Part ailleurs (NPA), c'est Toujours comme avant (TCA), et c'est très bien ainsi