Saint-Tropez, envoyée spéciale.
Voilà l'industrie audiovisuelle française suspendue au tour de poitrine de Laetitia Casta. De la Casta et de sa Bicyclette bleue dépendent, en grande partie, les résultats des exportations de programmes pour cette année 2000. Lesquelles exportations ont méchamment trébuché l'an dernier, comme le révèle l'étude menée par TV France International (TVFI) (1), l'Institut national de l'audiovisuel (INA) et le Centre national de la cinématographie (CNC), qui dévoile une croissance de 4,5 % en 1999, en brutale rupture avec les chiffres pimpants de 1998 (+ 23 %).
Sagas. Rien qui incite à plastronner comme la profession s'était un peu imprudemment laissée aller à le faire, depuis le gros coup du Comte de Monte-Cristo, première saga française vendue dans le monde entier. Le coup de poker de Balzac fut beaucoup plus incertain. Cette année, avant même sa diffusion en France, les charmes veloutés de Laetitia Casta dans la Bicyclette bleue (diffusion en octobre sur France 2) ont déjà séduit la Belgique, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie et le Portugal. Mais rien ne prouve que les Misérables, autre production de prestige mégamédiatisée, réalisera un carton en Europe. Et quand bien même... Ce serait alors l'allemand BetaTaurus (groupe Kirch), coproducteur, qui empocherait la mise. Investisseur majoritaire, il détient tous les droits de distribution à l'international. Car le voilà, le talon d'Achille qui fait trébucher les meilleurs producteurs français. Cette inc