Sydney, correspondance.
Tous les lundis soir, plus d'un million et demi de téléspectateurs, dans un pays de 15 millions d'habitants, savourent la comédie australienne la plus en vogue du moment: The Games. Une sitcom d'une demi-heure qui met en boîte les responsables du comité d'organisation des Jeux olympiques de Sydney. Le succès est énorme: chaque épisode fait deux fois plus d'audience que le très couru journal télévisé de 19 h 30.
«L'idée d'écrire une comédie sur les JO est née il y a quatre ans. Nous voulions faire quelque chose de parallèle à la réalité, rendre familier un des événements les plus universels et le tourner en dérision. Nous avons donc essayé d'imaginer ce qui se passait dans la tête des organisateurs, et envisagé les éventuels problèmes», raconte Ross Stevenson, coscénariste et coproducteur de la série avec John Clarke et Mark Ruse. Une série d'épisodes avait déjà vu le jour en 1998. Premier succès. Depuis le mois de février, The Games est de nouveau diffusé sur la chaîne publique nationale ABC, avec une seconde vague de vingt-six épisodes, encore plus caustique et acide que la précédente. Qui flirte de très près avec la réalité et joue sur un subtil mélange des genres.
Frontière entre fiction et réalité. «Nous avons volontairement filmé la série comme un documentaire, mais écrit le scénario comme une sitcom, nous sommes à la frontière entre la fiction et la réalité et c'était l'effet voulu», précise Ross Stevenson. Pas de rires artificiels en toile de fond