Avant même le premier journal télévisé en 1949, il y eu, dès 1948, de la variété avec le Cabaret de la plume d'autruche, spectacle filmé directement inspiré du music-hall. Mais les premières émissions dignes de ce nom remontent à 1952. Elles sont en public et en direct (1). D'un côté, la Joie de vivre d'Henri Spade et Robert Chazal, que présenta Jacqueline Joubert, avec un invité vedette Piaf, au hasard. De l'autre, 36 Chandelles de Jean Nohain, dit Jaboune, auteur de Couchés dans le foin. Toute une soirée, durant laquelle artistes, fantaisistes, sportifs se succèdent. Bilan: sept années de succès, de participation du public, de «c'est merveilleux» et de «mes chers petits» (les phrases fétiches du présentateur).
Exit en 1959, mais En direct du conservatoire de Mireille est déjà là, tandis que la vague yé-yé qui s'annonce est accompagnée d'un raz de marée d'émissions dans les années 60: Age tendre et têtes de bois d'Albert Raisner (à écouter en lisant Salut les copains dès 1962) qui deviendra Têtes de bois et tendres années (!) en 1964, Bienvenue de Guy Béart (1966), le Palmarès de la chanson de Guy Lux (déjà dans le concours en 1965), Discorama de Denise Glaser (1964), qui confessa si élégamment les chanteurs.
Averty cinglé. Mais voilà surtout qu'un samedi soir d'octobre1963 débutent les Raisins verts de Jean-Christophe Averty, avec Michèle Arnaud, Jean-Loup Dabadie. Des effets spéciaux, jamais de direct, beaucoup de montage, une dizaine de chansons, de sketches, des ballets