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Libération
Critique

L'étoile des toiles

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«Absolument cinéma». La Cinquième, tous les dimanches, 13 h 35.
publié le 7 octobre 2000 à 5h09

Le traitement du cinéma sur les chaînes hertziennes se résume depuis longtemps à un exercice promotionnel plus ou moins paresseux. L'arrivée ce dimanche du nouveau magazine cinématographique d'Anne Andreu fait donc figure d'oasis. Avec ses compères Michel Boujut et Claude Ventura, la journaliste fut la productrice de la regrettée Cinéma, Cinémas, l'émission qui, dans les années 80, fit naître de nombreuses vocations cinéphiles. Absolument cinéma est dans la lignée de ce glorieux ancêtre. Il en reprend le principe du «tout en images» avec de nombreuses archives, l'éclectisme curieux et, surtout, cette habileté à lier l'actualité des sorties à l'histoire du cinéma. Cinquième oblige, l'ambition pédagogique est ici plus clairement affirmée. Pour ce premier numéro, Anne Andreu «décrypte» ainsi le film «incontournable» du mois: Esther Kahn est étudié sous l'angle du film d'apprentissage, «entre Moonfleet de Fritz Lang et l'Enfant sauvage de François Truffaut», l'occasion pour l'universitaire Serge Lesourd d'offrir un pertinent contrepoint psychanalytique à l'interview du cinéaste Arnaud Desplechin et de son scénariste Emmanuel Bourdieu. Egalement au menu: une rubrique «Affaires de plans», dans laquelle un réalisateur commente en direct une séquence d'un de ses films (Jean-Pierre Rappeneau face à la scène finale de Cyrano de Bergerac pour la première) et un rendez-vous «Trafic» avec un invité hors cinéma (dimanche, le photographe de mode Peter Lindbergh) qui vient raconter ses souv