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Libération

Cinq FIP rayées du PAF

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publié le 19 octobre 2000 à 5h34

C'est par fax que la direction de Radio France a transmis à cinq stations FIP, hier matin, l'annonce de leur fermeture, quelques heures plus tard. «Je vous demande d'assurer une journée normale de programmes sans annonce particulière en direction du public», commande Patrick Pépin directeur aux antennes locales, à ses «Fipettes» de Lille, Lyon, Marseille, Metz et Nice. «Merci à chacune d'assurer cette dernière journée dans le calme et le respect des instructions qui vous sont données [...] De nouvelles aventures professionnelles vous attendent...» Après une année de suspense, de reports de fermeture, de résistance des auditeurs de la chaîne musicale, la direction ferme cinq stations de cette manière ­ jugée «cavalière» par les Fipards (comités de soutien à FIP) comme par les syndicats (de la CGT à la CFDT en passant par le SNJ).

Cet épisode est la seconde phase du «plan bleu», lancé il y a un an par Jean-Marie Cavada, PDG de Radio France, et qui induisait la suppression de Radio Bleue, la refonte des stations locales, la fermeture de six FIP et leur remplacement par le Mouv' (la station «jeune» de Radio France) ou par France Bleu (nouvelles radios locales).

Refonte du réseau. La station FIP de Nantes a finalement été épargnée grâce à l'intervention de Catherine Tasca, ministre de la Culture. Pour les autres, les nombreuses manifestations de soutien des auditeurs n'ont pas réussi à infléchir la volonté du président de Radio France de refondre son réseau local. Et ce, dans le se