Samedi, il a eu sa médaille, son 7 d'or. Meilleure émission de divertissement du câble et du satellite. Lundi, il en était encore tout ému. Comme à l'accoutumée, il avait réuni sa bande d'amis. Elisabeth Quin, impeccable fouineuse de la critique ciné; Philippe Tesson, dans le rôle du bougon de droite; Begbeider dans le sien (la suffisance, le fric, le vide, tout ce qu'il dit détester); et Patrice Carmouze, l'échappé de Ciel! mon mardi formule 80's. Et, au centre, donc, Ardisson Thierry, dans Rive droite Rive gauche (RDRG), «le seul JT de la culture», comme il dit, le rendez-vous quotidien de Paris Première qu'on regarde en loucedé, un brin gêné de reconnaître que, oui, Ardisson peut être bon quand il veut, à défaut d'être royal comme il voudrait. Précisons: jusqu'ici, Ardisson, c'était lunettes noires, bains de minuit, mondanités truquées et petites insultes, jolies poupées et sempiternelles interviews bidons. C'était Paris night-clubbing, Paris Rive Creuse, avec ce qu'il faut de détestation de soi, de mépris pour les autres, le cynisme incarné. Sur Paris Première, que nenni. Les invités sont écoutés, leur livre, leur film, donnent l'impression d'avoir été réellement lu/vu par leurs interviewers, c'est précis et bavard, RDRG joue à fond la carte de la petite audience: le temps joue pour l'émission. Une heure trente, quel luxe!
Et rien à voir avec Nulle part ailleurs, et son rythme si haché qu'on dirait une déchetterie de l'actu culturelle. Ainsi, Ardisson recevait lundi «mons