A gauche caviar, érotisme caviar. Un hôtel très chic pour recevoir la presse, un tailleur pantalon noir ne laissant rien voir, un pull ivoire. Une voix rompue à faire la promotion d'un lapin: le plus célèbre du monde, derrière le sigle Coca-Cola, l'icône coquine de Playboy, le bel héritage de la militante démocrate Christie Hefner, fille du défunt magnat de l'érotisme Hugh, qui tente en France de renouer avec la principale qualité de l'animal: sa prolificité.
Lingerie, casino... Et d'annoncer entre deux verres d'eau et une sainte horreur de la vulgarité, du grossier et du porno , le lancement de Playboy TV en pay per view sur Canalsatellite vendredi prochain. Chaîne qui, de 20 heures à minuit, distillera de l'érotisme sage. Christie Hefner espère aussi relancer la version française du magazine, désormais entre les mains de Michel Birnbaum (également détenteur de la licence de Newlook). Playboy est reparu en mai après un an d'absence et des ventes à marée basse: environ 40 000 exemplaires, quand, il y a près de dix ans, on se l'arrachait à 300 000 numéros pour y voir le postérieur d'une Pierrette Le Pen affairée avec un aspirateur. «Ces dernières années, la version française ne nous ressemblait plus. Pas assez distinguée», explique la garante du «vrai lapin» devant, en tous pays, être «sexy, amusant, et emblème d'un style de vie».
Mais les projets français de «Chris», comme l'appelle son aréopage de «chargées de la communication», ne s'arrêtent pas là: elle promet pour janvi