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Libération

Le reportage à l'épreuve du grand écran

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Le festival, pourtant attractif, n'a pas fait salle comble.
publié le 2 novembre 2000 à 6h05

Lille envoyée spéciale

Il n'y avait pas vraiment foule dans les locaux moquettés du palais du Nouveau Siècle à Lille le week-end dernier, où se tenait le 13e festival dit «les Ecrans de la réalité». Seul un débat avec Arnaud Hamelin a su réunir une masse de curieux autour du journaliste à la cassette, accusé de «recel de violation de secret professionnel». Le grand reportage, pourtant prisé sur le petit écran, mobilise apparemment moins les festivaliers que ses autres compagnons de télévision, le documentaire ou le court métrage. Le programme était néanmoins attractif, qui réunissait cinq reportages inédits et trente films en compétition internationale. Le tout suivi de débats entre réalisateurs et public. Une sorte d'arrêt momentané sur les images d'un monde en mouvement.

Au programme de l'année 2000, un patchwork de sujets de société (une histoire de la vodka, des paroles de flics en détresse et celles de détenus, la cuisine industrielle, etc.) et de reportages de guerre (de l'ex-Yougoslavie au Rwanda). L'épreuve du grand écran est parfois fatale à ces images vidéo faites pour la télévision, avec leur lot de panotages brutaux, de visages «mosaïqués», de gros plans peu seyants. Quelques remarquables enquêtes néanmoins et d'autres travaux plus personnels tranchaient dans le flux. Par exemple, un film très fouillé, encore inédit, de Peter Chappell et de Jiha el-Tahri, Afrique,

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