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Libération
Interview

«France 3 était un peu gelée»

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publié le 15 novembre 2000 à 6h34

Mais qu'arrive-t-il à notre bonne vieille France 3? La chaîne de Thalassa, du 19-20, de Faut pas rêver nous sert de la trash TV trois fois par jour (C'est mon choix à 13 h 55, 20 h 20 et en rediffusion la nuit), s'acoquine avec Marc-Olivier Fogiel le vendredi soir (On ne peut pas plaire à tout le monde) et va à confesse chez Mireille Dumas en prime time (Vie privée-Vie publique). Et si ce n'était que ça: depuis la semaine dernière, la chaîne diffuse Tous ego, un télé-crochet bêtifiant, lui aussi acheté, comme C'est mon choix, à la société de Jean-Luc Delarue, Réservoir Prod. Les soirées du dimanche, longtemps squattées par Derrick, sont désormais dévolues au divertissement et à la variété. On nous promet pour janvier un magazine animé par Franz-Olivier Giesbert... On doit ce nouveau tournant de la chaîne des régions à Bertrand Mosca, 44 ans, directeur des programmes de la chaîne depuis un an, mais qui fait là sa première rentrée. Ce ravalement de façade se fait-il au détriment de la mission de service public de France 3? Entretien.

Que se passe-t-il à France 3? C'est la fin de la télé de papa?

Tout à fait. Tout en continuant à nous appuyer sur ces valeurs sûres que sont Thalassa, Des racines et des ailes ou l'info, nous avions besoin de nous renouveler. On avait l'impression d'une chaîne un peu gelée. L'idée, c'est d'afficher la différence de France 3. On s'est aperçus qu'on pouvait prendre des risques car la chaîne était en baisse d'audience, mais pas encore en perte d'image.