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Libération

J'achète!

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publié le 15 novembre 2000 à 6h34

C'est fait. Jean-Pierre Gaillard a gagné. Des années à lutter contre sa voix chaude, des années à l'écouter, lui, le dernier des Mohicac 40 à être resté au palais Brongniart, quand tous les courtiers ont déserté les lieux depuis lurette. Le KO a eu lieu lundi, à 17 h 56, sur LCI. C'est son péché mignon, à Gaillard, chaque jour, à la même heure, il nous montre sa bobine de bonimenteur sympa, toujours souriant, même quand le CAC 40 est en chute libre (lundi: -1,79 %). Et il faut le voir, notre copain de France Info, faire ses gestes amples de banquier, nous donnant des conseils d'ami qui ont le pouvoir de dire oui, même si chacun sait que les conseilleurs ne sont pas, etc. Bref, lundi, Gaillard recevait le cuisinier Bernard Loiseau. Ça tombait bien, Loiseau, en tenue, venait d'«organiser un grand repas» sur place. Une pierre deux coups, alors Bernard, président de Loiseau SA: «Votre cours ne fait pas des miracles (quel jeu de mots!)?» Et le grand chef de nous raconter que lors de son introduction en Bourse, il y a deux ans, il ne faisait que «30 millions de chiffre d'affaires, avec 300 000 ou 400 000 francs de bénéfices», alors qu'aujourd'hui, pardon, mais il est passé à «5 ou 6 millions de bénéfices». Et les deux de pouffer d'aisance. «L'action ne marche peut-être pas, mais ,moi, j'explose», dit Loiseau. Hi!, hi, hi! fit Gaillard. Qui, quand même, se souvint qu'il était là pour nous convaincre et que ce n'est pas bien gentil que le cours de Loiseau SA soit si bas: «Vous qui s