Menu
Libération

Canal + : Messier rassure, le CSA veille

Article réservé aux abonnés
Le patron de Vivendi confirme Lescure à la tête de la chaîne.
publié le 23 novembre 2000 à 6h57

«Il nous a fait un plan émotion, on s'est même demandé s'il n'allait pas pleurer! C'était un peu gros...» Hier après-midi, pour la première fois, Jean-Marie Messier rencontrait les salariés de sa filiale Canal +. But de l'opération: répondre aux questions sur la fusion Vivendi-Seagram-Canal +, et démentir les rumeurs qui courent depuis des mois sur l'éviction du PDG de la chaîne, Pierre Lescure, ou d'Alain de Greef, directeur des programmes. Bien sûr, tout va bien, et bien sûr, personne ne sera licencié, ni Lescure, ni de Greef, et bien entendu le fameux «esprit Canal» subsiste. Il n'y aura ni licenciements, ni plan social. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant les salariés restent sceptiques: «On n'a pas confiance.» La CFDT résume: «On n'en sait pas plus en sortant de la réunion, qu'en y entrant, on attend des preuves.»

Requêtes. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) attend lui aussi des réponses. L'instance de régulation examine en ce moment les contrats liant les deux sociétés nées de la scission du groupe Canal +: Canal + SA (la chaîne), propriété à 49 % de Vivendi et Canal + Distribution (100 % Vivendi). A l'issue de la fusion, Canal + SA devra reverser à Canal + Distribution une partie de ses recettes (une fois ses obligations envers le cinéma honorées). Elle garde cependant la gestion de son fichier d'abonnés pour tout ce qui est télévision cryptée. Vendredi, le CSA a adressé à Canal + et donc également à Vivendi, une série de demandes