Menu
Libération
Critique

Amis mais pas Friends

Article réservé aux abonnés
«Seinfeld, la centième». Canal +, samedi, 21 h 25.
par Sophie HAZARD
publié le 25 novembre 2000 à 7h06

A l'entame de la diffusion de la 7e saison de Seinfeld (1), Canal + propose samedi une «centième» sous forme de

best of (malheureusement

en vf). Mais pour ceux qui ignoreraient tout de la sitcom qui a scotché à leur petit écran des millions d'Américains et rempli les poches de son créateur-auteur-interprète, ces 45 minutes de gags enchaînés, vaguement classés par thème, ne sont pas forcément une bonne initiation à l'univers absurde du showman Jerry Seinfeld. Il y a bien une trame pour redire que l'idée (magnifiquement atteinte) était de faire une série à partir de rien, mais qui n'a pas suivi un épisode en entier n'y comprendra justement goutte. Car Jerry, George, Elaine et Kramer, qui n'ont pas vraiment d'argent, ni de métier et encore moins de relations amoureuses satisfaisantes, sont capables de tricoter 25 minutes hilarantes sur les Chocomenthe, une brosse à dents tombée dans la cuvette ou le sombrero urbain (un must). L'étonnant dans ce pot-pourri, réservé donc à l'usage des fans, c'est que les épisodes issus des six premières saisons ne sont pas datables. Car, dans Seinfeld, les personnages ne changent pas de coiffure aussi souvent que dans Friends ou Ally McBeal. Ils ne portent pas de fringues couture (les robes à fleurs col dentelle d'Elaine et le blouson de George, au secours!) et le café où ils ont leurs habitudes tient plus de la gargote de quartier que du bar new-yorkais branché à la Central Park. Pour tout dire, ils sont plus sandwichs au thon-mayo que capuccino.