C'est un remake de Jolo et c'est quasi vendu comme tel. Mickaël B., 27 ans, citoyen français, passait ses vacances en Indonésie. Jusqu'au jour où il commet «une erreur terrible» en acceptant «un peu naïvement de transporter des bouteilles de plongée» confiées par un ami, avec 4 kilos de hasch dedans. Pour Laurence Ferrari et Thomas Hugues, le couple de 7 à 8, voilà matière à un «document exceptionnel».
Ils nous promettent un «témoignage poignant derrière les barreaux». Le noeud dramatique? La peine encourue, répétée trois fois: la mort. La morale? «Comment un séjour paradisiaque se transforme en enfer.» Quelques pubs plus loin, on y est. Avec les parents de Mickaël, juste avant le verdict, puis avec Mickaël dans sa cellule et qui ne sait trop quoi répondre quand le reporter lui demande: «Vous avez l'impression que la France s'occupe de vous?» Jolo, on vous dit. Même le Coca est là. Et les caméras qui filment tout, ou presque. Nous voici maintenant dans le prétoire, «petite salle ouverte aux quatre vents», avec «les parents assis au premier rang [qui] ne comprennent rien à ce qui se dit». Puis dans la geôle, après la condamnation (prison à vie). Gros plan sur les yeux de Mickaël. La caméra cherche des larmes, la fouineuse ne trouve que des tremblements. «Quel est votre sentiment?» questionne le journaliste. «Je suis trop stressé», répond Mickaël. Et ça n'en finit pas. Arrive «l'heure douloureuse de la séparation». Nouveau gros plan. Cette fois, elles sont là, évidentes, compré