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Libération

Oui à la clause de conscience au «Nouvel économiste»

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publié le 29 novembre 2000 à 7h14

La rédaction du Nouvel économiste n'a pas du tout apprécié l'interview de Paul Dubrule, un de ses deux actionnaires principaux, parue dans le Figaro de vendredi dernier. Elle a même obtenu de Claude Posternak, le PDG du bimensuel, qu'il accepte l'ouverture de la clause de conscience (1) pour l'ensemble du personnel, a annoncé hier soir la société des journalistes du titre.

«Médiocrité». Patron du groupe Accor et copropriétaire du titre avec Gilles Pélisson, Paul Dubrule, également sénateur apparenté RPR de Seine-et-Marne et maire de Fontainebleau, a dénoncé dans le Figaro «des articles d'une médiocrité affligeante» ainsi que «le manque d'énergie et de dynamisme de la ligne directrice». Dubrule est à ce point mécontent des journalistes du Nouvel Economiste qu'il les a achevés d'un «actuellement, je n'en suis même pas assez fier pour me prévaloir d'être copropriétaire». Néanmoins, il espérait pouvoir «redresser la barre d'ici un an» pour «rendre une légitimité au titre» qui affiche une diffusion de 78 400 exemplaires.

Une véritable déclaration de guerre pour la rédaction, qui a fustigé «une opération inédite de dénigrement et de déstabilisation du titre» et estime que Dubrule «fait apparaître une conception pour le moins singulière de la presse, censée non pas informer le lecteur, mais "apporter un certain plaisir" à ses actionnaires».

«Réelle divergence». Paul Dubrule, qui a été reçu durant deux heures hier par la rédaction, a «exprimé ses regrets quant à la forme des propos» qu