Trop de doutes, trop de sous-entendus, mardi, France 2 ne pouvait laisser la polémique en l'état (1). Quitte à commettre l'impensable: nous remontrer l'effroi de Mohamed, un après-midi de septembre, à Netzarim, quelques secondes avant sa mort, mais au ralenti cette fois. Image par image, quasi. Comme si cette mort, en prenant de la lenteur, gagnait un autre sens, elle qui fut si foudroyante et que l'on crut univoque. Un retour sur images pour mieux réfuter ce que l'armée israélienne suggérait la veille: Mohamed est peut-être tombé sous des balles palestiniennes. Alors, après les cours de balistique, lundi soir, du général israélien Samia, Claude Sérillon lança, avant-hier, une contre-«démonstration à l'appui». L'occasion de revoir ce dont nous n'avons plus besoin, assez obsédés comme ça depuis soixante jours. Ce mur gris, ce père, son fils, les balles qui sifflent, les cris, et puis la fin du monde. Pour France 2, on devine qu'il y va de sauver son honneur, de dire qu'elle n'a fait que son travail et qu'elle continuera. De répondre à l'armée israélienne qui «veut savoir pourquoi les cameramen présents sur place [dont celui de France 2, ndlr] n'ont pas apporté d'aide à Jamal et Mohamed» en rappelant, par la voix de son correspondant, que «selon les intéressés (sic), les tirs venus notamment de la position israélienne rendaient tout déplacement dangereux voire mortel». On devine, aussi, dans le souci de transparence de la chaîne, l'envie de nous prendre à partie, nous, million
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