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Libération

Kamikaze

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publié le 7 décembre 2000 à 7h39

Fallait y aller, et vite. Surtout en ces heures difficiles où les émissions ont si peu de temps pour convaincre. On ne sait jamais ce que l'Audimat vous réserve, comme le faisait remarquer il y a peu le connaisseur NPA Thierry Dugeon à l'ex-TF1, et non moins experte, Ruth Elkrief. Combinaison de survie enfilée, on est donc parti en mission. Sur la 6, à l'heure où les banques ferment, et où la petite chaîne ouvre son guichet Mission, un million. Première phase: observation. L'ennemi est là, inoffensif à première vue, habillé en civil, avec comme couvertures des professions passe-partout (secrétaire, prof, etc.). Au centre, une silhouette se dégage, un dénommé Alexandre Delpérier, avec ses fiches et ses instructions. Sympa, lui aussi, mais mystérieux: jamais il ne déclare ni d'où il vient ni ce qu'il fait dans la vie, à l'inverse des autres. Le plus frappant, arrivé sur zone, c'est le décor. Un air de déjà-vu, comme à l'entraînement, un arrière-goût de Qui veut gagner des millions? Bon sang, la rumeur disait vrai: ils sont forts, sur M6, question camouflage. C'est tout pareil que sur TF1, les lumières, la musique, les médailles (avec le nom de code des soldats marqué dessus: «Marie-Pierre», «Patrice»...), mais c'est tout en moins bien, en plus cheap. Du sous-Qui veut des sous sous? Quoi. Mais pas de compassion, la mission avant tout. Phase 2, la plus dure: comprendre à quoi ils jouent, les avides. Et là, pardon, mais ça prend bien une émission pour saisir leurs manoeuvres. C'e