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Critique

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«Lettres à un jeune... photographe: JeanLoup Sieff» (1/4). La 5e, dimanche, 8 h 30.
publié le 9 décembre 2000 à 7h46

Un homme d'expérience, reconnu dans son domaine, joue les mentors pour un jeunot friand de conseils. C'est la bonne idée empruntée à Rainer Maria Rilke, auteur des atemporelles Lettres à un jeune poète. Un tube de l'édition que l'on découvre boutonneux et que l'on relit toute sa vie.

Une bonne idée est toujours riche en produits dérivés: avant d'être adaptée pour la télévision, elle avait déjà inspiré une collection des éditions Balland. Dans la série produite pour la Cinquième par Philippe Azoulay, Carolyn Carlson s'y colle pour la danse. Claude Miller livre son vade-mecum à l'aspirant cinéaste, et Jean-Michel Wilmotte jette les bases de l'architecture.

En attendant ­ avec impatience ­ les lettres à un jeune agriculteur, écrites par Bernard Guidez (de la FDSEA), et celles à un jeune footballeur, écrites par le Brésilien Leonardo (du Milan AC), nous commencerons ce dimanche avec le regretté JeanLoup Sieff, disparu en septembre dernier.

On ne peut s'empêcher de voir cette demi-heure comme son testament. Le photographe y répète ses antiennes. Que la photographie est une «écriture avec la lumière», qu'il faut savoir ce que l'on veut dire. Et puis sa grande phrase:

«Dans la photographie, il y a 90 % de hasard.

Le tout c'est d'être là quand il est favorable.» Tandis que le maître photographie sa fille et s'amuse avec son pote de trente ans Ivry Gitlis, le jeune galère avec son book, de service photo en service photo. On regrettera que le jeune Jean-Philippe et le vieux JeanLoup ne se