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Libération
Critique

Une saga des familles

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«L'Enfant de la honte». France 3, samedi et dimanche, 20h45
publié le 16 décembre 2000 à 8h11

L'ennui c'est qu'on en a vu des centaines des sagas familiales sur fond d'opposition ville/campagne, avec des filles mères, des mariages forcés, des avortements clandestins, des femmes qui se battent aussi bien que les hommes et des métiers à l'ancienne (ici, l'imprimerie). Avec, bien entendu, le bon gars communiste et le canard boiteux de la famille. Au moins ici, le scénario s'affiche-t-il résolument mélo. La vie d'Eloïse (Barbara Schulz) est à peu près aussi gaie que celle du Rémi de Sans Famille (1). Sa mère accouche alors que son fiancé meurt à la guerre. En plus d'être «l'enfant de la honte», la pauvre Eloïse va assister au meurtre de sa mère, avant d'être envoyée chez ses grands-parents. Mais le grand-père Emile (Maurice Barrier) meurt en un rien de temps. Puis c'est le tour de la grand-mère. On l'envoie alors chez son oncle qui la fait travailler au lieu de l'inscrire à l'école. Mais ça ne suffit pas à Eloïse: devenue grande, elle tombe amoureuse de son cousin qui la trahit pour un mariage d'intérêt. Elle veut avorter, ne peut pas, veut abandonner son enfant, se ravise, mais voilà que le gamin a disparu. Pas de bol, vraiment. Désormais, Eloïse vouera sa vie à le retrouver (c'est dans le deuxième épisode, diffusé dimanche). Tous ces malheurs, ça fait une vie mouvementée mais un téléfilm longuet, malgré quelques trouvailles et la qualité de l'interprétation.

Le dynamisme et les airs fanfarons de Barbara Schulz en deviennent épuisants... Les dures épreuves de la vie ne p