«Je voulais que mon départ en retraite, qui était parfaitement préparé dans la maison, se traduise par un changement de générations... Il ne faut pas dramatiser ce qui se passe.» Il y a deux semaines encore, Jacques Rigaud minorait l'atmosphère de crise qui a suivi son départ, en juin, de la présidence de RTL.
Et pourtant, aujourd'hui, rien ne va plus rue Bayard, siège historique de la station. Stéphane Duhamel, directeur général depuis juin, a été remercié hier, au cours d'un conseil d'administration extraordinaire de trois heures convoqué à la demande de RTL Group, actionnaire à 100 % de la radio. Un geste inédit de reprise en main brutale de l'actionnaire, qui semble relever d'une sorte de «syndrome Canal +».
Succession. Mais le départ de Duhamel est la conséquence d'une longue suite de dysfonctionnements depuis le départ de Rigaud: éviction de Philippe Bouvard des Grosses Têtes, chute brutale d'audience, rumeur de chiffres encore plus mauvais à venir en janvier... Petit rappel des faits.
C'est effectivement avec un scénario parfaitement huilé que Jacques Rigaud avait préparé sa succession, il y a seulement six mois. Philippe Labro un poil plus jeune que lui, et son complice de ces dernières années doit lui succéder. Changement dans la continuité donc. Mais rien ne se passe comme prévu. Au moment même de la passation de pouvoirs, Philippe Labro décide de «prendre du champ». Les cartes se redéploient: Rémy Sautter devient président à la place de Rigaud, Stéphane Duhamel (