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Libération

CSA: ping-pong épistolaire entre Baudis et Bourges

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La polémique sur la nomination du président rebondit.
publié le 4 janvier 2001 à 21h30

Pas un «bonne année» au détour d'une phrase, pas un seul «meilleurs voeux» dans la formule de politesse... L'échange épistolaire qui a eu lieu hier entre Hervé Bourges, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) jusqu'au 23 janvier, et Dominique Baudis, grand favori pour sa succession, a été des plus secs...

Le 21 décembre, lors du traditionnel point de presse mensuel du CSA, Hervé Bourges avait dénoncé le risque d'une «nomination politique» à la tête du CSA. Visant ainsi, mais sans le nommer, Dominique Baudis. Depuis, le député-maire de Toulouse mitonnait sa réponse (Libération du 29 décembre). Dans sa missive, envoyée hier et dont Libération a eu copie, l'ancien journaliste devenu homme politique monte sur ses grands chevaux. «Vous m'avez publiquement mis en cause, vous arrogeant le droit de me disqualifier, au motif qu'"un ancien journaliste qui est devenu un homme politique est un homme politique", écrit-il. Votre attaque à mon encontre révèle une conception particulièrement contestable de la citoyenneté et de la vie républicaine.»

Bourges calme le jeu. Hervé Bourges n'a mis que quelques heures pour lui répondre. Par écrit également. Le président du CSA minimise l'incident: il n'a fait que rebondir, explique-t-il, sur une question d'un journaliste présent ce jour-là, qui lui demandait si «un ancien journaliste qui exerce des fonctions politiques est un homme politique». Bref, Bourges fait mine de calmer le jeu. A bon compte, puisqu'il a atteint l'objectif qu'il