Vincent Duval est commissaire. Tranquille, divorcé et fraîchement muté dans la douceur angevine où il s'encroûte en jouant au bowling local en pantoufles. L'air abruti par le Lexomil, il ne respire pas le finaud. Pourtant, sous ses dehors balourds, Duval cherche la vérité et il est tenace. Il le faut, car il ne doit pas trop compter sur un adjoint à deux doigts de la retraite. Ici, pas de risque de croiser un brelan de «mulets» urbains et fougueux, comme dans Navarro. Mais, le crime se portant bien, même en milieu rural, le commissaire va pouvoir renfiler ses pompes et faire chauffer la R19. Cécile, taxi locale et sympathique brin de rousse, a retrouvé la voiture d'André Faucheux, riche notable, carbonisée. Accident ? Non, pardi. On a vu la «veuve» Faucheux incendier elle-même la voiture. Et Duval, qui l'inspecte avec une précision d'abonné à Auto plus, s'interroge aussi. Grâce à l'ex de Cécile, qui gérait les comptes du défunt, on apprend que, pour la jolie veuve, l'assurance décès est au bout du chemin. Alors Duval fouine dans tous les recoins, flairant l'arnaque à l'assurance et le vrai-faux mari mort, sans jamais s'énerver dans sa parka, faisant des petits signes de main, des réflexions incongrues... Un peu comme Colombo. Un peu beaucoup même. Mais comme on est en France, dans un polar-terroir, on y rajoute du simili-Chabrol à la louche. Malgré ces bonnes et pesantes intentions, on grille souvent le commissaire de vitesse côté déductions. La caméra prenant encore plus so
Critique
Un flic très terroir
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publié le 6 janvier 2001 à 21h33
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