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Libération

Paris, nouvel eldorado de la presse quotidienne

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Suédois, Italiens, Norvégiens, tous veulent lancer leur titre, gratuit ou non, dans la capitale. Et vite.
publié le 10 janvier 2001 à 21h38

C'est l'une des dernières exceptions françaises. Alors que des quotidiens gratuits ont vu le jour un peu partout en Europe, la France reste curieusement épargnée par cette épidémie. Mais les choses pourraient changer rapidement, tout au moins à Paris. Le groupe suédois Metro s'apprête à lancer un quotidien populaire d'informations générales. Un éditeur norvégien, Schibsted, réfléchit à un projet intitulé 20 Minutes. Et surtout, le nouveau propriétaire de France-Soir, le groupe italien Poligrafici Editoriale, annonce la création d'un quotidien «sur Paris et l'Ile-de-France». La bataille des journaux parisiens vient de connaître une brusque accélération. Elle promet d'être féroce.

Qui va souffrir? Le Parisien, d'abord. «Est-ce que nous craignons l'arrivée de gratuits dans la capitale? Ce n'est pas le mot, commente-t-on sobrement à Saint-Ouen, siège du groupe Amaury. Nous restons vigilants, et nous regardons de très près ce qui se passe à l'étranger.» De fait, à Stockholm, berceau de cette nouvelle race de quotidiens, Metro a réussi en moins de cinq ans à prendre la place de numéro un devant le Dagens Nyheter (lire encadré). Et le succès des déclinaisons européennes du gratuit suédois ne sont pas de nature à rassurer les éditeurs français. «Notre stratégie de prix bas est fondamentale», rappelait opportunément, hier encore, Jacques Guérin, directeur général du Parisien.

Contre-offensive. France-Soir, dont la moitié des lecteurs environ habitent à Paris ou dans la région parisienn